11 Mars 2012
Pour tous ceux nés dans les années 60, Claude François est forcément une icône qui a fait partie de l’adolescence de tous les baby-boomers. Que l’on aime ou pas le chanteur, sa personnalité et ses chansons, force est de reconnaître qu’il a beaucoup compté dans la jeunesse des quinquas d’aujourd’hui.
Si vous décidez donc d’aller voir ce «biopic » de 2h30 (agréé par la famille François à l’exception de la sœur), vous irez surtout pour essayer de connaître sa vie tout en réécoutant les chansons sur lesquelles vous avez dansé. Il n’y aura donc pas dans cet article de pitch car vous connaissez l’histoire à l’avance et la fin est sans suspens.
C’est pour ces raisons que j’ai aimé le film. Je ne connaissais pas bien les détails de sa vie, savais vaguement qu’il était né en Egypte, n’avais pas connu ses débuts dans la musique, ne connaissais que peu les femmes de sa vie, me souvenais vaguement qu’il avait un «fils caché ». En revanche, je me rappelais bien de l’annonce de sa mort à la télévision.
Jérémie Renier, acteur belge que je connaissais peu, nous délivre une incroyable performance d’acteur, de chanteur et surtout de danseur. Lorsqu’il explique qu’il a mis deux ans à préparer son rôle, on le croit aisément et le résultat est surprenant de vérité. Même physiquement, on s’y trompe. Il est Claude François.
D’ailleurs tous les acteurs sont bien choisis et incroyablement criant de ressemblance. Saluons ici la performance de Joséphine Japy qui joue une France Gall plus vraie que nature. Un seul bémol : Paul Lederman (joué par Benoît Magimel). La prestation n’est pas en cause, là n’est pas le problème, sauf que le réalisateur a fait le choix de l’affubler d’un accent sépharade prononcé et de phrases ponctuées de « mon fils » qui m’ont beaucoup gênée, d’autant que cela ne reflète pas vraiment la réalité.
Le film est intéressant surtout parce qu’on y découvre la complexité de caractère du chanteur.
Le film met en lumière son attitude machiste avec les femmes de sa vie, sa jalousie, son autorité et en même temps sa quête d’amour. J’ai pensé très fort qu’il aurait détesté vivre à notre époque parce qu’il n’aurait pas du tout supporté l’indépendance et la liberté des femmes d’aujourd’hui.
Le film révèle également son sens du marketing, sa vision avant-gardiste, son flair précurseur sur les recettes de communication artistique bien en avance sur son époque. Jérémie Renier nous fait vivre à la perfection à la fois la vie intime de Claude François et le côté strass-paillettes captant toute la lumière du chanteur.
Vous ressortirez de la séance avec la sensation d’avoir vu un bon film joué par de bons acteurs et avec des chansons « populaires » plein la tête. Peut-être même vous dandinerez-vous sur votre siège à la fin du film sur le rythme de sa dernière chanson.
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